vendredi 20 novembre 2009

The Great Big Scum

Back to the future avec un petit laïus pour vous raconter comment c'est passé nos premières recherches d'appartement. Lors d'une nuit d'insomnie du au décalage horaire, je m'en vais sur des sites afin de trouver des annonces de colocs/apparts.

C'est simple, on remplit un profil, on cherche et on contacte les annonces. Quasiment aucune réponse à la clé mais par contre, des personnes me mailent suite à mon profil. Et elles me racontent leurs vies en long, en large et en travers. Et pas qu'un peu. Un petit exemple :

-Bonjour je m'appelle Machine, je vis dans le pays depuis 1772, votre profil m'intéresse beaucoup, vous m'avez l'air d'être beau, intelligent, charismatique, drôle et à la fois doué pour la cuisine et d'une sympathie à toute épreuve. C'est pourquoi je vous propose mon appart de 1 500 mètres carrés en plein centre ville avec une vue magnifique à bord d'un balcon jonché plein sud. J'espère que la chambre double au lit king size à 250 mètres carrés vous conviendra ainsi que le jacuzzi et la baignoire d'angle présents dans votre salle de bain. Pour finir, si vous en avez envie, je vous laisse les clés de la piscine chauffée et du spa.
Sachez qu'actuellement, je suis en Angleterre pour mon travail et que je ne serais pas là avant 2 mois. Cependant, ce n'est pas grave, je peux vous louer l'appartement sans même vous voir puisque qu'une visite ne me permettra pas plus de vous connaître que les mails que nous échangeons.
Je vous remercie de votre gratitude et de l'intérêt que vous avez porté à mon humble domicile.

S'ensuit un mail de notre part hyper emballé et des conditions de plus en plus bizarres.

-Je suis vraiment très contente de votre rapidité à répondre et de la manière dont les choses se déroulent. Pour pouvoir vous louer l'appartement, j'ai besoin d'une série d'informations comme votre nom, votre numéro,etc... afin d'établir le bail.

Nous nous exécutons.

-Merci encore, j'ai hâte de vous rencontrer. Maintenant pour avoir les clés de l'appart', pouvez vous adresser 1 mois de caution et 2 semaines de loyer par virement Western Union à Londres au nom de Catherine Mc Farlane ?

Avant la personne nous avait parlé d'une personne de confiance pouvant nous faire visiter l'appartement et nous donner les clés. Ici tout disparait et arrive l'apparition magique et suspicieuse de ce virement international Australie/Londres. Comme si 2000 dollars se claquait en un clin d'oeil. Une recherche rapide sur Google et on apprend que l'arnaque est courante et que Gumtree (l'un des sites les plus populaires en termes d'appart) est pollué de ce genre de saloperies.

Le plus drôle dans l'histoire, c'est que nous avons eu 2 conversations identiques avec 2 personnes différentes toutes les 2 en Angleterre pour des raisons pros et persos et nous demandant exactement la même chose. De plus, certaines phrases et tournures de mails étaient carrément identiques, assez pour nous convaincre définitivement de la carotte géante que ces annonces cachent.

Alors attention chers voyageurs, si vous entendez parler de Western Union, fuyez en courant ces virements intraçables avant de pleurer vos malheureux dollars égarés...

lundi 16 novembre 2009

Les petits détails qui changent

Voici un ensemble de choses listées qui sautent aux yeux et qui différent de chez nous:

  • Le pommeau de douche n'est pas amovible, ni réglable en hauteur.

  • Le fromage, à part le camembert et les tranches, n'existe pas.

  • Les yaourts ne sont quasiment pas représentés non plus, avec pour plus grande référence le sacro-saint fromage blanc.

  • La bière ressemble à de l'eau gazeuse avec une couleur différente. Heureusement, 2-3 sortes sont quand même buvables.

  • Des barbecues sont mis à disposition le long des plages pour faire cuire sa viande. Dans le même type, les voisins organisent souvent un grand barbeuc' le dimanche matin.

  • Les feux de circulation sont ultra courts et nécessite d'appuyer sur un bouton pour signaler qu'un piéton veut traverser.

  • Les filles ! Chers demoiselles françaises, votre charme et votre goût vestimentaire, je les cherche ici... En effet, "l'australienne moyenne" est belle... de loin. Souvent grande, aux épaules de nageuse accompagnées de seins imposant et blonde, elle possède toujours des choix douteux en matière de mode ainsi que des visages pas toujours très harmonieux. En plus, elles portent des bottes d'hiver à base de fourrure de mouton en plein été.

  • Domino's Pizza révèle ici une surprise de taille puisque les pizzas n'ont pas le même gout. Arrosées d'une "garlic oil", elle gagne un coût sucré plutôt désagréable. Heureusement Pizza Hut propose des tarifs abordables en cas d'envie irrépressible.

  • On ne peut pas acheter son ticket dans le bus aux horaires de pointe et aux arrêts populaires. Obligation de passer dans un convenience store.

  • La nuit ferme tôt. A part dans le quartier gay de King Cross, toutes les boites ou bars ferment aux alentours de 3h. Difficile de trouver un spot animé avant le mercredi soir. Bien dommage.

  • Les convenience stores ! Aussi appelés "arnaque ouverte à n'importe quelle heure" qui proposent d'acheter n'importe quel produit à deux fois son prix, directement importé de l'Asie, ce concept est à éviter comme la peste si vous voulez que votre porte-monnaie ne s'en aille pas en courant.
  • Hungry Jack's! Le meilleur des fast-foods, Burger King, change ici de nom et écrase encore la concurrence en offrant les meilleurs burgers aux tailles les plus affriolantes et à des prix ultra modiques. Indispensable et incontournable !

  • Le climat ? Non je blague, je ne retourne pas le couteau dans la plaie.
En guise de conclusion, je vous laisse avec un petit teasing pour le prochain billet qui nous fait faire un petit retour en arrière. En effet, je vous raconterais la petite surprise qui nous est arrivé quand nous cherchions un appart' et qui dit en long sur les arnaques qui regorge dans le domaine de l'immobilier et de l'emploi ici...

jeudi 12 novembre 2009

Let me take you on a trip...

Ces 3 derniers jours, c'était la fête! Location d'un van à 6 entre français pour se faire un petit voyage en direction des Blue Mountains. Massif montagneux hyper étendus (demandez à mon pote Google) à une petite centaine de kilomètres de Sydney, ces montagnes offrent une série de panoramas plus impressionnants les uns que les autres avec horizon à perte de vue, forêt gigantesque et chute d'eau à gogo.

Premièrement, on s'est trouvé un mini bus de 8 personnes aussi appelé "plus de place pour tes jambes t'es dans un transat" qui met la honte au van de Scoobidou. Fourni avec tentes, matos de camping et couverts pour la modique somme de 30 boules les 3 jours, c'est donné. Ensuite, la route s'est déroulé comme un charme malgré une perte et récupération de l'un de nos enjoliveurs après un virage trop serré.

La première balade fut la bonne puisque ce fut les Wenthworth Falls, considérées comme l'un des plus beaux coins. Chutes d'eaux impressionnante, découpage d'un ongle de pied par une pierre et rando surprise de 3h au programme. Bien assez pour une première journée qui se terminera dans un camping sauvage plutôt bien achalandé qui me permettra d'aider à la création du feu de camp.

Deuxième jour, direction les Three Sisters, point le plus connu des Blue Mountains. Et on se demande un peu pourquoi. Autant le panorama en lui-même est magnifique, autant les sisters en elles-mêmes ne forment en fait que 3 petites montagnes noyées dans une horizon nettement plus impressionnant. Ensuite, changement de décor pour une balade dans une crique aborigène. Paysages magnifiques entre forêt et crique sauvage, malheureusement nous n'avons pas trouvé de point d'eau où nous baigner. Le soir, direction un camping payant à 7 dollars la nuit pour un endroit hyper ensoleillé écarté dans un petit village avec des barbeucs, une cuisine en plein air et des douches/toilettes ultra propres et neuves. Que demander de plus ! L'ami Johnny Walker nous a tenu chaud au coin du feu sur les chaises de camping après nous être rassasiés d'hamburgers maison.

Dernier jour, c'est les Jenolan Caves qui seront notre point de chute. L'occasion de voir des grottes et autres points de vues inédits très bien vendus sur un petit prospectus. Si les différentes vues ne déçoivent pas, les caves coûtent un bras, 27 $ pour en visiter 2 dont une avec un guide pourri jusqu'à la moelle. Lourd, tatillon, long et disant dans notre dos aux autres visiteurs que nous étions bourrés, je ne me suis pas privé pour lui pourrir sa visite ! Surtout que la cave en question ne valait absolument pas son prix.

Enfin, du matin on avait déjà bien apprécié le coin avec une nouvelle rando surprise de 2 bonnes heures dans Mc Keowns Valley. Un beau programme bien rempli qui nous a permis de sortir de la ville, d'apprécier la vie dans un van et surtout de bien se marrer avec nos français compagnons de route. A refaire donc !

vendredi 6 novembre 2009

Etre une femme libérée, tu sais c'est pas si facile...

Lors d'une soirée au calme après une série de fêtes arrosées, nous avons pu faire plus ample connaissance avec nos colocataires asiatiques. Copines comme cul et chemise, elles ont eu la particularité de ne pas du tout se ressembler en termes de comportement.

Celle qui s'occupe de faire les visites passe son temps au téléphone avec une voix étonnamment forte et agressive comme si elle se prenait la tête avec la Terre entière. Mother Superior a pour habitude d'être une sorte de Dr Jekyll et Misses Connasse, alternant phrase hyper sèche et ton insupportable pour nous expliquer ce qu'on fait de travers en termes de tâches ménagères et également un côté """"sympa""" bien caché parfois agréable. Pas gênée quand il s'agit d'être asocial, elle s'est même permis, sans regret aucun, de dire hier soir à Vanessa : "I'm not confortable with talking".

Ce qui veut dire en gros : J'ai pas envie de te parler donc tu peux me laisser tranquille et aller te faire foutre ? J'exagère mais l'expression de son visage ainsi que le manque de forme de la chose est plus proche de ce sens que de l'originel.

Par contre, Miss Microjupe cache bien son jeu malgré les apparences. Une fois qu'elle a passé son heure syndicale à se coiffer, elle est super agréable à vivre. Peu bruyante, toujours partie au taff et très souriante, c'est au détour d'une installation de MSN sur son notebook tout neuf que j'apprends toute sa vie. Ayant vécu à Melbourne pendant 10 ans, divorcée, elle a connu plusieurs jobs avec un seul but : bosser le plus possible en économisant le plus possible pour aller le plus loin possible. C'est par ce biais qu'elle est devenue strip-teaseuse, danseuse et maintenant à la fois réceptionniste/serveuse dans un bar karaoké et masseuse.

Sauf que le massage chinois traditionnel renferme des subtilités que je n'ai pas envie de détailler ici pour ne pas dévoiler les âmes les plus sensibles. De plus, les extras sont légions et si il est possible comme elle dit de se faire de l'easy money, il faut savoir que vous devez mériter votre prix... Bref, hier soir était la grande découverte des backstages de la nuit sur Chinatown.

Un aperçu qui étonne et surprend sur un peuple chinois qui parait pourtant si timide au premier abord. De plus, je ne vous parle même pas de la galère que j'ai eu pour essayer de dire Bon Appétit à Miss Désagréable. A croire que la politesse est une exception culturelle française ou du moins européenne puisque ma chère coloc n'en comprenait pas le concept. Un bon bouillon de culture qui à mon avis n'a fini de réserver son lot de surprises...

Prochain billet : les petites choses qui changent à Sydney dans la vie de tous les jours.

mardi 3 novembre 2009

Briser quelqu'un dans une langue étrangère, check !

L'un des soirs à l'auberge, nous avons rencontré deux français de Biarritz et un mec de Rennes. Mais également, un énergumène d'Ecosse ressemblant de près comme de loin à un gros bourrin. Ce monsieur me demande si je désire une bière, une Tooheys. Qui s'avère elle être de l'eau gazeuse d'une couleur plutôt familière... Aucun goût, plate comme une San Pellegrino éventée, au grand plaisir de ma douce, le bide à bières ne poussera pas dans ce pays !

Donc cet écossais me tient un discours comme quoi les Français ne savent pas boire, qu'en buvant 5 canettes de ces Tooheys à 5 ° je serais complètement bourré ou encore que nous avons de drôles d'accents. Bref, un très bon camarade, n'est-ce pas ?
Le mettant au défi de parler en français, il m'a juste répondu qu'il ne connaissait qu'une phrase, vous vous en doutez : "Voulez-vous couchez avec moiiiiiiiiiiiiiiii ?"

Devant une Biarritzienne (?) complètement Lost in Translation n'arrêtant pas de lui parler en français dico à la main, l'écossais me demande donc comment lui dire "shut up" dans notre belle langue. Je lui réponds donc "fermes-là", le compatriote rennais lui conseillant un "ta gueule" que je qualifie direct de plus pratique en effet pour se nouer des relations dans la vie de tous les jours.

Après la 3ème occurence du fameux "Voulez vous couchez avec moi", me viens cette phrase à l'attention de notre camarade de jeu d'un soir venant donc du pays non loin de l'Angleterre :

"In fact, when YOU say to french girls Voulez vous couchez avec moi, you will often hear TA GUEULE !"

Quand les vannes commencent à pleuvoir même en anglais, c'est que le niveau de langue progresse ! :)

dimanche 1 novembre 2009

Enfin installés, et plutôt bien en fait !

Trouver un appart à Sydney, c'est pas si compliqué. Faut juste veiller à bien regarder les réverbères qui abritent de nombreuses annonces. Sachant que la moitié d'entre elles concernent seulement nos amies les femmes. Et oui, certains proprios ou colocs ne perdent pas le Nord... Cette technique d'affichage est plutôt astucieuse puisque les feux de circulation durent une vie entière à Sydney.

Passons. Trois visites auront suffi pour obtenir un appart' plutôt cool en plein centre, dans un complexe ressemblant à un hôtel avec une réception et des extras inattendus dont je parlerais plus tard. 3 colocs asiatiques dont la jeune propriétaire vraiment adorable. D'ailleurs quand elle a entendu nos voix cassées de la veille à cause de la soirée chez Lucas, elle nous a offert un Strepsil. Et même une plaquette complète ! La pauvre Vanessa avait une voix étant un mélange entre Régine et Dark Vador. Bon, c'est sûr comme ça ça sonne con mais franchement, les asiatiques (sans préjugés aucun) ne sont pas du genre communicatif, c'est donc un plaisir de voir le contraire.

Je vais quand même vous raconter la petite histoire des 2 visites précédentes. La première visite se situait dans une des rues parallèles à la grande artère principale du centre. Déjà, nous rencontrons un problème. Le n° 230 que nous devions trouver est... introuvable ! Nous voyons le 231, le 227 mais pas moyen de mettre la main sur l'Elu. En fait, comme l'autre côté du trottoir est occupé par le gigantesque Hyde Park, il fallait marcher 10 minutes de plus pour l'atteindre. Un petit peu en retard, nous tentons de joindre notre contact. Malheureusement, nous n'entendons qu'un écho géant nous aidant absolument pas. Nous trouvons l'immeuble par nous-même mais ne pouvons pas y entrer. Enfin, nous tombons sur la personne, ¾ d'heures plus tard téléphone à la main !

Pas de bonjour, pas d'excuses, elle court vers l'ascenceur sans même nous attendre. 3 étages plus tard, nous découvrons l'appart. Notre hôte est toujours aussi agréable, nous montre à peine la salle de bain sans même nous laisser d'y entrer, nous pousse à traverser le couloir nous menant au salon vitesse grand V. Le salon avait une espèce de petite cuisine ouverte assez fonctionnelle donnant donc sur la pièce à vivre. Et sur 2 couettes. Vous me direz, peut-être qu'elle a froid mais non. Les couettes étaient là pour former une sorte d'igloo. Pourquoi faire ? Couper la pièce en 2 pardi! Je ne sais pas si vous comprenez ou même réalisez ce que je suis en train d'essayer d'expliquer. Mais cette personne voulait nous faire pour 295 $ par semaine, une couette nous servant de tente de fortune. Sous cette couette, un chinois torse nu en train de suer. La classe. Bref, ce truc est une véritable arnaque, la chose la plus surréaliste que j'ai vu de ma vie. Je ne comprends pas comment on peut s'imposer une telle vie de martyr.

La deuxième visite ne pouvait pas être pire, se situant d'ailleurs dans l'immeuble de ce cher Lucas ! Un étage en-dessous, une autre disposition, nous avions ici un balcon confortable avec une végétation luxuriante. Plutôt cool, sauf qu'encore une fois ici quelqu'un vivait dans le salon avec un rideau de fortune et que tout l'appart empestait la bouffe asiatique. Je n'ai rien contre mais là, ça dépassait l'entendement. Et je n'ai pas évoqué le comportement louche des 2 colocs masculins présents lors de la visite, qui nous regardait comme si ils allaient nous cuisiner. Donc voilà pourquoi après ces deux visites foireuses, nous fûmes complètement hallucinés de la qualité de notre résidence actuelle. Que je vous montrerais bientôt !